Dans la famille canyoning il faut demander canyoning extrême et vous obtiendrez la carte du canyon de la Bendola. Je vais le présenter c’est une tâche ardue tant il y des choses à dire allez c’est parti.. Il est 2h30 du matin am pour les anglophones eh oui il faut déjà se lever la journée promet d’être longue. La veille au soir nous avons méticuleusement préparé les sacs quel travail ! Il ne faut surtout rien oublier, les cordes, les combinaisons, les baudriers, les longes, les casques, le matériel de secours et d’équipement, les sacs de couchages, les vêtements de rechange, les frontales, la nourriture, les bouteilles d’eau, les couvertures de survie, la pharmacie complète, la radio, les mousquetons, le marteau, les spits (ça peut servir), les vêtements secs, un camping gaz, des sacs en plastique. Le petit déjeuner il doit être copieux car le repas de midi est loin et sera composer de sandwichs et de fruits. Les voitures sont chargées et nous allons regagner l’arrivée du canyon pour laisser une voiture. Et la route continue dans un premier temps asphaltée puis en terre, un vrai casse voiture! Nous arrivons enfin aux anciennes casernes à 2000m d’altitude. Et c’est reparti avec la matériel chacun prend son sac, sa combinaison que nous ne mettrons pas tout de suite. Une petite randonnée permettra de rejoindre le début de la descente de canyon extrême La Bendola, elle est là sous nos yeux déroulant ses méandres qui s’étalent à perte de vue. Une fois arrivés dans le lit du torrent on enfile les combinaisons, le guide s’équipe et va donner les consignes de sécurité. Tout le monde écoute religieusement chaque éléments de sécurité ils vont devoir les appliquer durant 2 jours. La marche dans le canyon est parsemée d’obstacles pour rejoindre le premier rappel un bon prélude aux 35 rappels sur corde qui vont suivre. Tout le monde met la main à la pâte, ranger les cordes après chaque descente, s’aider les uns les autres. On ne va pas vite, c’est un gage de bon déroulement de la descente, mais on ne perd aucun instant, tout doit être rationnel. La bonne humeur prévaudra, elle évite le stress et le temps s’écoule avec harmonie. Un petit arrêt en fin de matinée pour atteindre dans les sacs les vivres de course. L’après-midi sa repart avec de grandes verticales qui frôlent les 50m. Ce n’est que vers les 18h que l’on rejoint le bivouac j’en vois qui ne sont pas mécontents d’être arrivés, le guide non plus. Vite un petit feu il n’y a rien de tel pour oublier la fatigue. Le dîner toujours un peu spartiate avec sans doute des pâtes au programme et un petit désert surprise. Et la nuit arrive le Hilton du coin ouvre ses portes avec les couvertures de survie et les sacs de couchages faites de beaux rêves. On ouvre les yeux réveillés sans doute par le bruit de l’eau, les gestes sont plus lents on a du mal à revenir dans le canyoning. Le deuxième jour ne ressemble pas au premier, pas de corde mais une succession de marches et de nage dans des biefs qui peuvent avoir 100m de long. Le paysage est grandiose, les parties encaissées par manque de lumière augmentent le côté aventure et extrême enfin vous étiez prévenus…Le pont de Castou marquera le point ultime celui à partir duquel vous pourrez dire « j’ai fait le Canyon de la Bendola » A très bientôt
Dorian et Michel – Moniteurs canyon